20h Lecture
A l’air libre
de Tino Caspanello [Italie] 2007
Traduit du sicilien par Julie Quénehen avec le soutien de la Maison Antoine Vitez (2011)
Deux ouvriers, un balcon à peindre, des mots sans poids pour faire passer le temps. Cela pourrait être l’éternité, ainsi, pour toujours, avec sa logique, ses certitudes, la soif, la faim et la solitude. Il pourrait en être ainsi, pour toujours, si quelqu’un n’arrivait pas, quelqu’un hors de tout cadre, hors de toute perfection, sans horizon (car trouver sa place dans un cœur est désormais presque impossible). Quelqu’un qui pourtant a beaucoup à offrir, entre deux cafés, entre un verre de vin et un rêve volé à l’imagination. Quelqu’un qui regarde encore le monde et qui l’écoute, au-delà de ses bruits, au-delà du son de ses mots, pour en découvrir les secrets qui voyagent sous sa peau.
Avec Stéphane Czopek, Claire Semet, Philippe Saint-Pierre, Bernard Garnier
Ecouter un extrait de la lecture
Julie Quénehen
Au cours de ses études d’italien, Julie Quénehen s’est intéressée à la question de la langue dans le théâtre contemporain italien et particulièrement à l’utilisation du dialecte. Son travail de recherche a porté sur Giovanni Testori dont l’idiolecte est l’une des créations linguistiques marquantes du XXe siècle. Après l’étude du magma langagier testorien, la rencontre avec le sicilien essentiel et musical de Tino Caspanello lui a permis d’aborder la question de la traduction du dialecte sous un angle différent.
Lauréate de la Maison Antoine Vitez en 2010 pour la traduction de ‘Nta ll’aria de Tino Caspanello, elle participe aux activités du comité de lecture de la MAV, notamment pour le festival Face à Face.
22h Café des auteurs
Avec Tino Caspanello et Julie Quenehen
Chaque soir, après la lecture des textes, le Café des auteurs invite l’assistance à une rencontre avec l’auteur en compagnie de Véronique Labeille.
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23h Cabaret dramatique
LE COURS BERRIAT dans tous ses états
Le cabaret dramatique de la coopérative éphémère
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Le Festival Regards Croisés se déroule au Théâtre 145, mais en marge des lectures, des répétitions, des emplois du temps complexes des uns et des autres, des réflexions théâtrales et politiques, de l’organisation, des soucis et des joies, une série de questions nous hante toujours et nous empêche de dormir : que se passe-t-il sur le cours Berriat pendant que le festival bat son plein ? A quoi rêve le Cours Berriat ? Comment communique-t-il avec le reste du monde ? Qu’essaie-t-il de nous dire ? A-t-il un avis sur l’Europe ? Sur le nucléaire ? Sur les révolutions arabes ? Sur la rencontre entre deux inconnus dans une rue sombre de Lisbonne ? Sur le suicide d’un jeune poète dans une chambre dégueulasse de Stockholm ? Quelles histoires secrètes, obscures, étranges, magnifiques, sinistres ou inattendues s’y déroulent ? Que pense-t-il du théâtre? Pour en avoir le coeur net, chaque jour la coopérative d’écriture éphémère a décidé de choisir un lieu précis de cette avenue grenobloise et de partir en investigation. A partir de matériaux divers, de discussions entendues sur place, de gestes, de mouvements, de masses sonores, de filatures ultra secrètes, de coups de foudre sans lendemain et d’une revue de presse quotidienne, la coopérative éphémère composée des sept auteurs invités et de deux musiciens vous livrera chaque soir en un cabaret polyphonique, kaléidoscopique et polyglotte le résultat de son enquête qui nous permettra, enfin nous l’espérons sincèrement, de retrouver le sommeil.